Faut-il faire vivre son lapin à l’intérieur ou à l’extérieur ?
Ce sont deux modes de vie différents, avec chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Les lapins qui sont habitués à un mode de vie n’apprécieront pas toujours de changer pour l’autre. Ainsi, il faut bien réfléchir avant de faire son choix. Nous partons ici du principe que les lapins vivent dans un grand enclos ou en liberté, que ce soit dehors ou dedans. Le clapier et la cage n’offrent aucune différence. Une prison, où qu’elle soit, reste une prison.
La vie en extérieur
Elle est réputée pour être ce qu’il y a de plus naturel pour l’animal. Certaines personnes trouvent cela criminel d’enfermer un lapin dans un appartement et préfèrent aménager un petit coin d’herbe pour leurs lapins.
Avantages :
– Le lapin a de l’herbe fraîche en permanence, ce qui est encore mieux que le foin.
– Le lapin est sur un sol naturel, ce qui normalement lui évitera tous risques de pododermatite.
– Le lapin peut creuser, ce qui fait partie de ses besoins et qui est rarement possible en intérieur.
– Le lapin bénéficie d’un bon apport en vitamine D.
– Le lapin n’a pas besoin d’être éduqué (pas de risque de malpropreté ou de destruction du logement).
– La cohabitation est plus simple à mettre en place.
Inconvénients :
– Les hivers peuvent être rudes et il faut lui offrir un endroit bien chaud sinon le risque pour sa santé peut être énorme.
– Les prédateurs peuvent venir essayer de manger les lapins, il faut sécuriser l’enclos de toute part. Les rapaces font partie des prédateurs donc un toit est nécessaire.
– Le lapin peut creuser des immenses terriers et se retrouver de l’autre côté de l’enclos ou du jardin. Il est important de sécuriser aussi le sol (en enterrant du grillage assez profondément par exemple). Sinon gare aux échappées !
– Le lapin est un animal grégaire et donc très sociable. Le manque de congénère se fera d’autant plus ressentir à l’extérieur. Il faut donc absolument plusieurs lapins.
– Les lapins risqueront d’être moins proche de l’humain, il n’y aura pas la même relation.
– Il est possible de passer à côté d’une quelconque maladie, il est moins évident de surveiller le transit par exemple.
– Le lapin est plus exposé aux insectes, aux tiques, aux moustiques
La vie en intérieur
3ème animal au sein du foyer après le chien et le chat, le lapin a désormais sa place en intérieur. Que ce soit en maison ou en appartement. Il est devenu très proche de l’humain.
Avantages :
– Le lapin est au chaud toute l’année et n’a pas de risque pour sa santé l’hiver.
– Le lapin ne craint pas les prédateurs (sauf si la famille a un animal avec un fort instinct de prédation : chien, chat, furet, serpent…).
– Le lapin ne risque pas de s’échapper hors du foyer.
– Le lapin supportera mieux l’absence de congénère si vous passez du temps avec lui (même si vous ne remplacerez jamais la présence d’un autre lapin).
– Le lapin pourra être plus proche de l’humain, tout dépendra de son caractère évidemment.
– Le lapin sera sous votre nez la plupart du temps, vous remarquerez très vite un soucis de santé.
– Le lapin ne risque pas de ramener des tiques ou de rencontrer des problèmes avec certains insectes. Cependant il est quand même exposé aux maladies transmissibles par les moustiques qui rentrent dans les maisons.
Inconvénients :
– Risque de carence en vitamine D.
– Moins d’opportunités pour creuser et se défouler.
– Risque de plaies sous les pattes sur certaines surfaces (lino par exemple).
– Risque d’abîmer le logement, besoin d’éducation.
– La cohabitation entre lapins est moins facile à mener.
Que choisir ?

Comme le chien et le chat, nous assistons aujourd’hui à un tournant concernant le lapin. Bien que la place naturelle du chien et du chat soit dehors avec des congénères, il est aujourd’hui impensable pour la majorité des gens de laisser leur chien ou leur chat dehors la nuit. L’animal fait partie de la famille, dort parfois même avec les humains. Et puis les modifications génétiques font que le chihuahua parait moins apte à supporter l’extérieur que le loup.
Si vous proposez d’adopter un chien ou un chat en association en expliquant qu’il ne rentrera jamais dans la maison et restera dehors la nuit et l’hiver… Il est très probable que vous soyez refusé. Aujourd’hui l’argument du “naturel” n’a plus sa place chez ces deux espèces qui ont évolué aussi bien génétiquement que socialement auprès des humains.
Concernant le lapin, nous sommes dans une phase où il devient également un membre à part entière de la famille, le “2ème chat” du foyer en quelque sorte. Certains ne jurent encore que par l’extérieur, avançant la vie la plus naturelle possible. Mais beaucoup d’autres n’arrivent plus à imaginer leurs lapins dehors 100% du temps. De la même façon, des nouvelles races de lapin ont été créées, supportant moins bien la vie quasi sauvage. Par exemple, un lapin angora aura bien plus de mal à nettoyer sa fourrure pleine de terre, que le lapin sauvage.
Il est donc aujourd’hui difficile d’adopter un lapin en association et de lui proposer une vie 100% à l’extérieur. Beaucoup d’associations refuseront, considérant que le lapin mérite sa place au sein du foyer. Il faudra vous adresser à des refuges où les lapins sont maintenus en extérieur chez eux et ne peuvent donc plus être adoptés en appartement.
Que choisir au final ? A titre purement personnel, je pense qu’une vie en intérieur avec des sorties en extérieur sous surveillance lorsque le temps le permet, semble la configuration idéale. Elle permet de combiner les avantages des deux modes de vie, en diminuant leurs inconvénients. Comme le chien que l’on promène la journée et qui dort au pied du lit la nuit, cela permet aussi d’être proche de son lapin et de le considérer comme un animal aussi important que les autres.